Il ne peut y avoir erreur que là où il y a prétention à la vérité.
Si nous ne cherchions pas la vérité, nous ne nous soucierions pas de nos
erreurs. Or, puisque toute connaissance débute avec
l'expérience, même si elle ne se réduit pas à elle, la réflexion sur l'erreur
doit comporter deux types d'interrogations : à quelles conditions la connaissance sensible – ou perception – est-elle
fiable ? À quelles conditions le savoir scientifique – expérimental et
théorique – est-il, lui aussi, testable et fiable ?
Le lieu privilégié de l'erreur est la science. L'erreur n'est pas
dans l'activité scientifique, un accident que plus d'attention ou de soin
permettrait de l’éliminer. Elle est première et la vérité dans la science est
toujours, selon Gaston Bachelard, « erreur rectifiée ».
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